Tanzanie – Le choléra, nouvelle menace pour les réfugiés burundais

Le camp de Nyarugusu, dans le nord ouest du pays, accueille des réfugiés congolais qui vivent ici depuis la fin des années 90.
Aujourd’hui s’y ajoutent des dizaines de milliers de Burundais. Au total, près de 150 000 personnes s’entassent dans un camp initialement prévu pour 50 000.

Les burundais qui descendent de ce camion ont fui les troubles politiques qui agitent leur pays depuis plusieurs mois… et qui ont fait au moins 80 morts, et poussé 150 000 personnes à partir.

Ceux qui arrivent à Nyarugusu vont devoir s’entasser dans des abris collectifs, déjà surpeuplés. Et face à cet afflux massif de réfugiés, les équipes MSF sont elles aussi débordées.

Martina Jurigova, infirmière, MSF (en anglais) :
« Right now, we are struggling with the space, you can see it is really crowded here. So we are trying to get more space. Today, we are building a new tent with a capacity of 10 beds. Hopefully it will be enough for the next few days. But right now, because of the influx of burundian refugees there is a lot of malnourished kids who need to be hospitalized. So in next days we need to think about a solution for increasing our capacity. »
En ce moment, nous avons des problèmes de place. Comme vous pouvez le voir, on est serrés ici. Du coup, on essaie de s’agrandir. Aujourd’hui, on monte une nouvelle tente de dix lits. On espère que ça suffira pour les prochains jours. Mais là, avec l’arrivée des réfugiés burundais, il y a beaucoup d’enfants malnourris qui ont besoin d’être hospitalisés. Donc dans les prochains jours, on va devoir trouver une solution pour accueillir plus de personnes.”

La malnutrition n’est pas le problème le plus aigu. Les pathologies les plus fréquentes sont le paludisme et les infections des voies respiratoires. Au mois de mai, les mauvaises conditions de vie ont aussi provoqué un début d’épidémie de choléra. Pour éviter de nouvelles flambées, les équipes ont vacciné plus de 130 000 personnes, et distribuent de l’eau propre à travers le camp quotidiennement.