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Homélie du 8 octobre 2017 - comment recevons-nous le Christ ? Que faisons-nous de sa parole, de son enseignement ?

2017-10-08 4 Dailymotion

Avec cet enseignement sous forme de parabole, visiblement Jésus a voulu faire un résumé de l’histoire de l’Alliance. La lecture allégorique que nous faisons habituellement pose des problèmes. Historiquement, elle a ouvert la porte à l’antisémitisme. Alors, peut-on lire le texte mot-à mot ?
Le maitre de l’Evangile, c’est Dieu, les envoyés, les prophètes, le fils c’est Jésus qui fut effectivement tués par les dignitaires d’Israël. Et le Christ indique que les païens ont pris la place des Juifs pour annoncer le Messie.
Mgr Giraud explique : « On sait que cette idée fut une des racines de l’antisémitisme qui a ravagé l’Europe au cours des siècles jusqu’à la « solution finale ». Or saint Paul a bien dit que les promesses de Dieu sont irrévocables : “ Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Pas du tout ! Dieu n’a pas rejeté son peuple… ” (Rm 11,1) ».
Dans le contexte d’aujourd’hui où l’État d’Israël se manifeste par le non respect des droits humains fondamentaux, nous avons à bien distinguer l’antisionisme de l’antisémitisme. Si le sionisme c’est l’expulsion de populations autochtones, alors il est juste, au nom de Dieu qui respect et aime tous les hommes d’être antisionsite. Certes, ce n’est pas dans la cadre d’une homélie qui nous pouvons creuser la question, mais je tenais à la dire pour nous inviter à réfléchir (et agir si possible) face à la situation du proche orient.
Revenons à l’Évangile :
À sa vigne de choix, le pays d’Israël, Dieu a envoyé à maintes reprises des prophètes, qui ont été mal reçus et maltraités. Puis, dans les derniers jours, par une sorte de folie de confiance, il a envoyé son propre Fils, le véritable héritier des promesses faites à Abraham ; et Jésus annonce d’avance le destin qui sera le sien : lui aussi sera jeté hors de la vigne, hors de la ville, et ses adversaires le tueront.
Les chefs des prêtres et les Pharisiens ont décodé immédiatement la parabole, et ont fort bien compris que Jésus les visait. De fait ils portent une lourde responsabilité dans le supplice et la mort de Jésus. Mais une des phrases de Jésus nous concerne tous, en cette période d’épreuves pour son Église. C’est une citation du psaume 118 : « La pierre rejetée des bâtisseurs est devenue la tête de l’angle ».
En fait la pointe de la parabole, c’est Jésus, le Messie (l’envoyé) de Dieu qui n’a pas été reçu. Interrogeons-nous : comment recevons-nous le Christ ? Que faisons-nous de sa parole, de son enseignement ? « Beaucoup des bâtisseurs de notre monde écartent, délibérément ou par ignorance, la pierre qu’est Jésus­ Christ. On ne veut pas des valeurs qu’il apporte, on refuse les perspectives qu’il ouvre, on se révolte contre les exigences qu’il rappelle concernant les droits de Dieu et des devoirs de l’homme. » (Fr. Jean Christian Lévêque, o.c.d.)(...)
En toutes circonstances, menons le bon combat au nom du Christ en restant uni et humble... Il suffit d’en appeler au bonheur par la médiation du Christ. Et le Dieu de Paix sera avec vous.